C I R C U L ' A C T I O N

Dans l’article « Freiner: une composante-clé d’une conduite sécuritaire » j’ai abordé la capacité de freiner. La portion du freinage comprise entre le moment où le conducteur perçoit qu’il doit s’arrêter et où il appuie sur la pédale de frein (du point A au point B sur le dessin ci-dessous). Abordons maintenant les facteurs qui influencent la distance de freinage.

Source: www.ornikar.com

La distance d’arrêt est la distance nécessaire à un véhicule pour s’arrêter. Elle comprend la période de perception du besoin d’arrêter car alors que le cerveau traite l’information, planifie le freinage et que le corps s’exécute, le véhicule continue de parcourir une certaine distance. Une fois que le pied a touché la pédale de frein, la distance de freinage sera influencée par différents facteurs externes, le tout contribuant à un arrêt complet.

Voyons ces facteurs externes

D’abord sans surprise, il y a la vitesse. Plus la voiture roule vite au moment où un freinage est entamé, plus sa distance de freinage sera longue. Toutefois, ce n’est pas une relation proportionnelle. Lorsqu’une voiture roule 2 fois plus vite, sa distance de freinage est multipliée par 4 par exemple.

Le poids du véhicule. À vitesse égale, un camion devra déployer plus d’énergie pour freiner et immobiliser sa charge. Sa distance de freinage sera supérieure.

L’état de la chaussée a évidemment un impact majeur sur la distance de freinage. La décélération dépend de la façon dont les pneus adhèrent à la route.

La qualité des pneus est un facteur-clé d’adhérence. Les pneus d’hiver sont conçus pour garder leur souplesse lorsque la température extérieure diminue. Une plus grande surface de pneu touche à la route, ce qui augmente le contrôle sur la neige. Les motifs sur les pneus d’hiver sont aussi conçus pour agripper la neige, évacuer l’eau et la gadoue, ce qui augmente l’adhérence.

Les pneus d’été supportent mieux la chaleur et les motifs sont conçus pour évacuer efficacement l’eau.

L’usure des pneus, d’hiver comme d’été, affecte les motifs et affaiblie leur performance. Le gonflement des pneus affecte aussi leur efficacité. Le sous-gonflement augmente considérablement le risque de défaillance des pneus. C’est une situation qui se présente davantage l’hiver puisque le froid provoque une diminution de la pression d’air contenue dans les pneus.

La météo affecte le coefficient de frottement sur la chaussée. La neige et la glace diminue l’adhérence. L’aquaplanage réduit également la surface de contact du pneu avec la route et augmente le risque de dérapage.

La présence d’huile ou d’hydrocarbure sur la chaussée réduit aussi l’adhérence.

L’état du véhicule, de ses freins, de ses amortisseurs, etc. a évidemment un impact sur sa performance lors du freinage.

Un freinage sur une surface plane sera plus court que dans une pente ou dans une courbe.

La visibilité affecte le temps de réaction. Ainsi, la pluie, une chute de neige, la poudrerie, le brouillard, le soleil ou la faible luminosité la nuit réduisent la capacité du cerveau de percevoir un danger pour pouvoir y réagir.

On ne contrôle pas la plupart de ces facteurs, mais il est important de reconnaître le rôle qu’ils peuvent jouer dans une manœuvre de freinage afin d’en tenir compte et même de les anticiper.

Je ne vous apprends rien en disant que de réduire sa vitesse et en laissant plus d’espace entre notre voiture et les autres autour de nous sont de bonnes pratiques pour une conduite sécuritaire. De même, faire un bon choix de pneus et entretenir notre voiture régulièrement contribuent à assurer notre sécurité.

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