C I R C U L ' A C T I O N
Photo by Nadine Shaabana on Unsplash

Serez-vous en mesure de reconnaître que l’un de vos proches n’est plus un conducteur sécuritaire?

Voici quelques signes à surveiller :

Au niveau de l’opération du véhicule :

  • Difficulté à déplacer le pied de la pédale d’accélérateur à la pédale de frein (ou les confondre);
  • Difficulté à maintenir sa position dans la voie (louvoiement);
  • Ne pas utiliser les clignotants correctement ou ne pas les utiliser du tout;
  • Arrêts imprévisibles;
  • Difficulté à maintenir la vitesse souhaitée.

Au niveau des manœuvres de conduite :

  • Confusion aux intersections, particulièrement lors d’un virage à gauche;
  • Avoir besoin que quelqu’un d’autre lui dise comment faire certaines manœuvres ou lorsque c’est son tour de passer (priorité de passage);
  • Omettre de s’arrêter à des panneaux ou des feux d’arrêt;
  • Conduite trop rapide ou trop lente pour les conditions de la route;
  • Difficultés à se stationner (alors que ce n’était pas un problème avant);
  • Avoir de la difficulté à juger de l’espace entre les véhicules menant à de la difficulté à s’insérer dans la circulation (exemple : bretelles d’autoroute);
  • Frapper les bordures en tournant à droite ou en reculant;
  • Mauvais choix de voies de circulation;
  • Grafignes ou bosses sur une voiture, un garage, une boîte aux lettres, etc.;
  • L’avènement de 2 ou 3 quasi-accrochages;
  • Un accident;
  • Difficulté à tourner la tête menant à l’absence de vérifications dans les angles morts et à un regard figé vers l’avant ou l’absence de vérifications efficaces en marche arrière.

Au niveau des capacités du conducteur :

  • Diminution de la confiance en conduisant;
  • Conducteur agité ou facilement irritable;
  • Se perdre dans des lieux familiers;
  • Ne pas avoir remarqué une activité importante sur la route ou en bordure;
  • Conduite distraite;
  • Ne pas reconnaître les situations dangereuses;
  • Lenteur à réagir dans des situations imprévues;

Êtes-vous prêt à discuter avec un proche de vos observations?

Vous croyez que vous serez en mesure de vous « voir aller » et que personne n’aura à vous faire la remarque que vous n’êtes plus sécuritaire?

Rien n’est moins sûr! La majorité des conducteurs non-sécuritaires se perçoivent comme de bons ou même d’excellents conducteurs.

Si vous développez une maladie cognitive de type démence d’Alzheimer ou autre, l’une des premières facultés qui sera perdue c’est le jugement et l’autocritique. Même sans développer de maladies cognitives, admettre que nous ne sommes plus le conducteur qu’on a déjà été est difficile, surtout quand le permis de conduire est synonyme d’autonomie et de liberté.

Dans une planification de retraite de la conduite automobile, il est souhaitable de remplir un contrat dans lequel on indique qu’elles sont les personnes de confiance que nous nommons pour être nos vigils. Ceux qui auront le devoir de nous faire savoir que nous ne sommes plus sécuritaires et qui devront mettre en place les stratégies déjà identifiées (et des nouvelles) pour assurer notre santé et notre mobilité une fois que nous ne pourrons plus conduire.

Signer ce document, et le faire signer par ces vigils est un bon moyen d’ouvrir le dialogue sur le sujet dans un premier temps (idéalement longtemps avant d’en avoir besoin) et il aide nos vigils à faire un travail difficile le moment venu.

Contrat de partenariat concernant la retraite de la conduite automobile

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